Un consensus est présent à l’effet que l'art permet de transmettre le contenu de l'expérience traumatique pouvant parfois être difficile à communiquer verbalement [229]. Cependant, encore peu de recherches ont étudié les interventions offertes par les art-thérapeutes ou les professionnels de la santé utilisant l'art-thérapie comme composante de traitement [229]. Les activités d’arts peuvent sembler prometteuses pour améliorer le bien-être et la régulation des émotions, mais elles ne détiennent pas encore d’appui scientifique en ce qui concerne leur utilisation auprès des survivants à la suite d’un traumatisme [107]. Il est donc indiqué de surveiller l’évolution de cette pratique puisque des recherches supplémentaires sont recommandées avant de standardiser l’intervention [107].
Chez les enfants atteints d’un trouble de stress post-traumatique, l’art-thérapie peut devenir un médium de communication lorsque le mode verbal n'est pas possible en lien avec l'expérience du traumatisme [229]. Néanmoins, il est aussi encouragé de poursuivre la recherche dans ce domaine pour ce groupe d’âge avant de pouvoir tirer des conclusions basées sur des données fiables et objectives [229].
L’art-thérapie n’est pas une psychothérapie. Selon un avis formulé par le conseil consultatif interdisciplinaire dans le cadre de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines [20] : « L’art-thérapie n’est pas en elle-même une forme de psychothérapie. » Actuellement au Québec, la maîtrise en art-thérapie ne donne pas accès au permis de psychothérapeute [230].