GROUPES DE SOUTIEN ET D’ENTRAIDE
Personnes visées
Adultes ayant vécu ou vivant des difficultés psychosociales.
Quand l'utiliser ?
Rétablissement et peut se poursuivre lors de la phase de la préparation.
Qui la met en œuvre ?
Les pairs ayant vécu une situation similaire, les intervenants communautaires, les services psychosociaux généraux et les services spécialisés en santé mentale (notamment pour les groupes de soutien auprès de personnes ayant un trouble de stress post-traumatique).
Formations nécessaires
Pas nécessaire, mais il existe des formations pour les pairs et pour les intervenants (voir liens vers ressources pertinentes).
Personnes visées
Adultes ayant vécu ou vivant des difficultés psychosociales.
Quand l'utiliser ?
Rétablissement et peut se poursuivre lors de la phase de la préparation.
Qui la met en œuvre ?
Les pairs ayant vécu une situation similaire, les intervenants communautaires, les services psychosociaux généraux et les services spécialisés en santé mentale (notamment pour les groupes de soutien auprès de personnes ayant un trouble de stress post-traumatique).
Formations nécessaires
Pas nécessaire, mais il existe des formations pour les pairs et pour les intervenants (voir liens vers ressources pertinentes).
Il s’agit d’un groupe qui réunit des personnes qui vivent un problème similaire dans le but de se soutenir mutuellement et de mobiliser leurs capacités d’adaptation [168]. Au Canada, le groupe de soutien par les pairs est l’une des plus anciennes méthodes de soutien provenant des peuples autochtones, qui réalisent depuis longtemps des cercles de partage [169]. Il peut s’agir d’initiatives uniquement gérées par des pairs bénévoles [169] ou d’un groupe animé par un accompagnant formé et supervisé ou un intervenant psychosocial [74, 170].
La participation à un groupe de soutien donne l’opportunité de recevoir du support, mais aussi d’en donner [171], ce qui est un élément valorisant [6]. La réciprocité, l’égalité, le partage et même parfois l’amitié sont des éléments qui caractérisent le soutien par les pairs [170], ce qui diffère des relations thérapeutiques traditionnelles [169]. Ce type de soutien permet aussi de normaliser les sentiments des personnes sinistrées. Le soutien par les pairs est également indiqué pour les personnes ayant un problème de santé ou une maladie mentale, car il permet de rehausser la confiance en soi et d’améliorer la qualité de vie [169]. Il peut également favoriser le maintien en emploi ou dans un programme de formation pour les personnes atteintes de troubles mentaux sévères [171].
Le soutien par les pairs est considéré comme une priorité pour la Commission de la Santé mentale du Canada [24] qui précise que cette forme d’aide doit être reconnue comme une composante essentielle des services de santé mentale. Plusieurs études ont mis en lumière les bénéfices du soutien par les pairs, à la fois pour les personnes l’expérimentant, mais également pour le système de santé mentale. « Le soutien par les pairs permet d’économiser des millions de dollars pour les contribuables en réduisant l’utilisation des services les plus couteux. » [169]
Pour les personnes atteintes d’un trouble de stress post-traumatique, le niveau d’évidence demeure limité, mais des données indiquent que le fait de partager son expérience avec d’autres personnes ayant également vécu un événement traumatique est bénéfique. La participation à un groupe de soutien par les pairs peut aider ces personnes à surmonter leurs craintes et leurs doutes face au traitement de la maladie [75]. Il importe toutefois de considérer la notion de temps, c’est-à-dire d’attendre quelques semaines ou quelques mois suivant l’événement avant de participer à un tel groupe. Celui-ci devrait être animé par un intervenant spécialisé en santé mentale et supervisé, afin de réduire les risques d’amplifier les symptômes du trouble de stress post-traumatique, de favoriser le partage d’informations et de faciliter l’accès vers d’autres services au besoin [75]. Un groupe de soutien par les pairs peut aussi être offert aux familles des personnes atteintes d’un trouble de stress post-traumatique [75].
Par exemple, afin de soutenir les besoins psychosociaux à long terme à la suite d’un tsunami, la Croix-Rouge Britannique a mis sur pied un réseau de soutien par les pairs pour les familles endeuillées et les survivants : Le Tsunami Support Network (TSN) [172]. Ce réseau, en fonction pendant un an et demi, offrait différents services : un site internet, du soutien téléphonique et par courriel, des infos-lettres, des rencontres, des groupes de soutien et de l’aide pour accéder, au besoin, à des services spécialisés en psychologie. Le but de ce modèle de réseautage et de soutien était de le rendre autonome dès que possible dans l’optique de promouvoir la capacité de la communauté à s’approprier son rétablissement. Un taux de satisfaction très élevé a été rapporté chez les participants [173].
En ce qui concerne le soutien par les pairs de façon virtuelle, certaines études ont évalué ses effets dans la réduction des symptômes associés à la dépression [174]. Une étude ayant ciblé des adolescents et de jeunes adultes âgés de 12 à 25 ans ayant des problèmes de santé mentale pour établir si leur participation à un groupe de soutien par les pairs en ligne a permis de réduire leurs symptômes relatifs (ex. anxiété, dépression, troubles alimentaires, tabagisme) a conclu à un manque d’études rigoureuses concernant le soutien par les pairs en ligne chez les jeunes et à un besoin urgent d’évaluer l’efficacité de cette approche en tant qu’intervention unique plutôt que combinée à une autre intervention [175].
La popularité grandissante du soutien par les pairs de façon virtuelle incite à poursuivre les études réalisées auprès des adultes, des jeunes et des enfants pour arriver à convenir scientifiquement de son efficacité [174-176].
Pour tous
Documents
Le soutien par les pairs : une nécessité. Rapport présentant des données probantes et des éléments favorables au soutien par les pairs dans un contexte de problèmes de santé mentale. https://www.mentalhealthcommission.ca/sites/default/files/2016-10/Making_the_Case_for_Peer_Support_2016_Fr.pdf.pdf
Lignes directrices relatives au soutien par les pairs - pratique et formation. Rapport qui décrit les principes, les valeurs, les compétences et des recommandations pour les programmes de formation en matière de soutien formel par les pairs dans un contexte de problèmes de santé mentale. https://www.mentalhealthcommission.ca/sites/default/files/2018-06/peer_support_guidelines_fr.pdf
Organismes
Service 211. Centre d’information et de référence sur les ressources sociocommunautaires de proximité. Service offert pour les régions de la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, MRC Haute-Yamaska (Granby), Laval, Montréal et MRC l’Assomption. http://www.211quebecregions.ca/
Association canadienne pour la santé mentale (ACSM). Organisme communautaire présent dans certaines régions du Québec (Saguenay, Québec, Montréal) qui informe, entre autres, des ressources locales disponibles selon les secteurs. Voir le site national pour trouver votre ACSM https://cmha.ca/fr/trouvez-votre-acsm-locale. Plusieurs groupes d’entraide sont répertoriés sur le site de l’ACSM Montréal https://acsmmontreal.qc.ca/resources/groupes-dentraide/
Groupes de soutien virtuels gratuits offerts à toute personne vivant avec l’anxiété, la dépression ou la bipolarité. Rencontres hebdomadaires animées par un(e) intervenant(e) en santé mentale, en français. https://www.revivre.org/article-page-daccueil/groupes-de-soutien-virtuels-maintenant-offerts/
Organisme national (en anglais) pour le soutien par les pairs, offrant un programme de certification et assurant le lien entre les pairs aidants et les organisations. https://peersupportcanada.ca/
Pour les pairs aidants ayant vécu ou vivant un problème de santé mentale
Formation
Offerte par l’Association québécoise pour la réadaptation psychosociale : Formation québécoise spécialisée en intervention par les pairs. Cours théoriques sur 3 semaines et 42 heures de stage. https://aqrp-sm.org/groupes-mobilisation/pairs-aidants-reseau/formations/detail/
Pour les intervenants et les formateurs
Livres
Moyse Steinberg, D. (2008). Presses de l’Université Laval. Le travail de groupe : Un modèle axé sur l’aide mutuelle pour aider les personnes à s’entraider. Un outil pour aider à comprendre et à actualiser l’aide mutuelle au sein d’un groupe. https://www.pulaval.com/produit/le-travail-de-groupe-un-modele-axe-sur-l-aide-mutuelle-pour-aider-les-personnes-a-s-entraider
Turcotte, D. et Lindsay, J. (2019). Chenelière éducation. L’intervention sociale auprès des groupes. Couvre les aspects essentiels de l’intervention de groupe. https://www.cheneliere.ca/10822-livre-l-intervention-sociale-aupres-des-groupes-4e-edition.html