Intervention cognitivo-comportementale en milieu scolaire axée sur les traumatismes
(traduction de Cognitive Behavioral Interventions for Trauma in Schools : CBITS)Personnes visées
Groupes d’élèves (enfants ou adolescents) ayant été exposés à des expériences traumatiques et souffrant de symptômes de détresse modérés, comme des problèmes émotionnels ou comportementaux, particulièrement des symptômes associés à un trouble de stress post-traumatique. Le programme inclut aussi des interventions pour les parents et les enseignants. *Non recommandé pour les élèves en crise ou ayant besoin d’un traitement intensif. Ces conditions rendraient leur participation aux rencontres de groupe difficile. [193]
Quand l'utiliser ?
Rétablissement.
Qui la met en œuvre ?
Thérapeutes professionnels spécialisés en santé mentale intervenant en milieu scolaire formés à cette approche. Par exemple : travailleurs sociaux, psychologues, psychiatres ou intervenants ayant une expérience clinique auprès des enfants, adolescents et adultes en contexte posttraumatique. *En raison des éléments sensibles abordés et des techniques spécifiques utilisées, il n’est pas recommandé que le programme CBITS soit implanté par les enseignants ou le personnel scolaire ayant peu de formation clinique [193].
Formations nécessaires
Oui. Une formation spécialisée en thérapie cognitivo-comportementale auprès des personnes victimes d’un traumatisme est recommandée en plus d’une formation spécifique sur l’intervention cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes dans les écoles (CBITS) [193].
Personnes visées
Groupes d’élèves (enfants ou adolescents) ayant été exposés à des expériences traumatiques et souffrant de symptômes de détresse modérés, comme des problèmes émotionnels ou comportementaux, particulièrement des symptômes associés à un trouble de stress post-traumatique. Le programme inclut aussi des interventions pour les parents et les enseignants. *Non recommandé pour les élèves en crise ou ayant besoin d’un traitement intensif. Ces conditions rendraient leur participation aux rencontres de groupe difficile. [193]
Quand l'utiliser ?
Rétablissement.
Qui la met en œuvre ?
Thérapeutes professionnels spécialisés en santé mentale intervenant en milieu scolaire formés à cette approche. Par exemple : travailleurs sociaux, psychologues, psychiatres ou intervenants ayant une expérience clinique auprès des enfants, adolescents et adultes en contexte posttraumatique. *En raison des éléments sensibles abordés et des techniques spécifiques utilisées, il n’est pas recommandé que le programme CBITS soit implanté par les enseignants ou le personnel scolaire ayant peu de formation clinique [193].
Formations nécessaires
Oui. Une formation spécialisée en thérapie cognitivo-comportementale auprès des personnes victimes d’un traumatisme est recommandée en plus d’une formation spécifique sur l’intervention cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes dans les écoles (CBITS) [193].
Il s’agit d’une intervention qui s’implante en milieu scolaire et qui requiert une coordination de services entre le personnel scolaire et les professionnels de la santé mentale. L’intervention a pour objectifs de réduire les symptômes courants associés au traumatisme, de développer des habiletés pour la gestion du stress et de l’anxiété et de construire un soutien par les pairs et les parents [193].
Les techniques cognitivo-comportementales suivantes sont utilisées [193] :
- Éducation psychologique sur le traumatisme et ses impacts.
- Des exercices de relaxation.
- La reconnaissance de son niveau de stress ou d’anxiété.
- La restructuration cognitive.
- La résolution de problèmes interpersonnels.
- L’exposition au stress et à la mémoire du traumatisme plutôt que l’évitement.
Ce type d’intervention est recommandée pour les enfants et les adolescents [40] dans les situations où plusieurs enfants de la même école ont été exposés à une catastrophe naturelle [108]. Elle s’avère bénéfique dans la réduction des manifestions de stress post-traumatique et de dépression, l’amélioration des capacités d’adaptation, la confiance en soi ainsi que la qualité des liens sociaux chez les jeunes [48]. Le fait qu’elle soit offerte en milieu scolaire la rend plus accessible pour les familles en comparaison à la thérapie cognitivo-comportementale axée sur le traumatisme offerte de façon individuelle [108, 194]. Cela permet également de rejoindre un plus grand nombre de personnes qui adhèrent à l’intervention et complètent la démarche [108, 194]. Un modèle de soins intégrés entre les intervenants scolaires et les professionnels de la santé est donc recommandé et la reprise des activités scolaires devrait avoir lieu le plus rapidement possible [108].
Elle est généralement offerte de 3 à 6 mois après le traumatisme. Ce délai s’explique par le fait que des enfants ayant été perturbés immédiatement après l’événement peuvent retrouver un fonctionnement normal sans intervention [193]. La formule comprend 10 rencontres de groupe (6 à 8 enfants d’âges similaires), 1 à 3 rencontres individuelles avec l’élève, 2 séances pour les parents et 1 séance optionnelle d’information pour les enseignants [193]. Initialement conçue pour des jeunes âgés de 11 à 15 ans, le programme a récemment été adapté pour permettre son implantation dans les écoles primaires (voir lien vers les ressources pertinentes) [193].
À NOTER : Lorsque le parent est également aux prises avec des symptômes de stress post-traumatique, il est préférable de traiter l’adulte avant l’enfant ou de façon parallèle. Toutefois, si cela n’est pas possible, les études indiquent d’aller de l’avant et de traiter l’enfant [108].
Livres
Cognitive behavioral intervention for trauma in schools (CBITS), Jaycox, L. H., Langley, A. K. et Hoover, S. A., 2018. Disponible en ligne. Décrit le contenu des différentes séances de l’intervention : en groupe, de façon individuelle, auprès des parents et auprès des enseignants. https://www.rand.org/content/dam/rand/pubs/tools/TL200/TL272/RAND_TL272.pdf
Guide
Lansard, A-L., Maltais, D., Généreux, M. (2020). Pistes d’interventions psychosociales pour préserver les jeunes des impacts des catastrophes naturelles ou technologiques. Université du Québec à Chicoutimi, Université de Sherbrooke, CIUSSS de l’Estrie. Guide qui documente les écrits scientifiques de plusieurs interventions recommandées auprès des enfants et des adolescents en contexte de catastrophe, dont la CBITS. https://constellation.uqac.ca/5682/1/Rapport_interventions_jeunes_%20mars%202020.pdf
Site web
Site en anglais (États-Unis) incluant des informations générales au sujet de la CBITS ainsi que des liens vers des formations en ligne ou en personne et une communauté de pratique en ligne : http://cbitsprogram.org/
Site en anglais (États-Unis) au sujet de l’intervention de groupe « Bounce Back » qui est basée sur la CBITS et s’implante en écoles primaires auprès des enfants ayant été exposés à un traumatisme. http://bouncebackprogram.org/
The National Child Traumatic Stress Network (États-Unis). Site incluant des informations factuelles en anglais au sujet de cette intervention : https://www.nctsn.org/interventions/cognitivebehavioral-intervention-trauma-schools