Personnes visées
Personnes en détresse psychologique confrontées à une situation de crise grave. L'aide peut aussi être offerte aux enfants, adolescents et adultes [48, 99].
Quand l'utiliser ?
Dès le premier contact avec les personnes en détresse. Peut aussi être utilisé plusieurs jours ou plusieurs semaines après l’événement, en fonction de la durée et de la gravité de la situation [100].
Qui la met en œuvre ?
Premiers répondants, bénévoles, intervenants communautaires, personnel du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que toute personne qui côtoie des individus en détresse. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable en santé mentale.
Formations nécessaires
Très souhaitable. Plusieurs documents de références ou formation en ligne disponible (voir liens vers ressources pertinentes).
Personnes visées
Personnes en détresse psychologique (voir encadré) confrontées à une situation de crise grave. L'aide peut aussi être offerte aux enfants, adolescents et adultes [48, 99].
Quand l'utiliser ?
Dès le premier contact avec les personnes en détresse. Peut aussi être utilisé plusieurs jours ou plusieurs semaines après l’événement, en fonction de la durée et de la gravité de la situation [100].
Qui la met en œuvre ?
Premiers répondants, bénévoles, intervenants communautaires, personnel du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que toute personne qui côtoie des individus en détresse. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable en santé mentale.
Formations nécessaires
Très souhaitable. Plusieurs documents de références ou formation en ligne disponible (voir liens vers ressources pertinentes).
C’est une intervention qui s’applique dès les premiers instants d’une catastrophe afin de réduire la détresse psychologique des enfants, des adolescents et des adultes [99]. Cette approche n’est pas un soutien psychologique professionnel [100], mais plutôt une aide humaine et concrète pouvant être offerte par des intervenants ou des bénévoles non spécialisés en santé mentale (ex.milieu scolaire ou religieux, infirmières à domicile).
Traduite dans de nombreuses langues, elle est largement utilisée au niveau international lors de différentes catastrophes majeures [101-103]. Pouvant se pratiquer sur le terrain ou à distance, tel que dans un contexte de pandémie [104], cette intervention est recommandée par de nombreux groupes d’experts [100, 103] et représente une alternative au débriefing psychologique [100] qui n’est plus encouragé [73, 75, 102, 105-108]. (Voir fiche sur ce sujet).
Elle s’effectue généralement auprès d’une personne à la fois ou en très petit groupe (ex. une famille). Sa pratique formelle en groupe a fait l’objet de quelques études [109-112], ce qui a permis de souligner des éléments importants à considérer tels que l’exposition au traumatisme indirect chez les participants [111], l’évaluation préalable des symptômes posttraumatiques [111-113] et l’animation du groupe devant être effectuée par un professionnel formé en santé mentale [109, 111-113]. La prudence est donc indiquée dans la mise en place de cette intervention en contexte de groupe.
Associée à une satisfaction et un sentiment de confiance chez les personnes l’ayant offerte, cette intervention ne causerait pas de tort aux personnes en ayant bénéficié [101]. Il a été démontré que le bon soutien social à la suite d’une crise favorise les capacités d’adaptation des personnes [100]. Cependant, peu d’études ont été réalisées pour évaluer son efficacité sur l’amélioration du fonctionnement des personnes à court et à long terme [114]. Les circonstances dans lesquelles se pratique l’intervention constituent une limite à son évaluation [103] et la poursuite des études est encouragée [73].
Signes de détresse psychologique [100]
- Symptômes physiques (douleurs, perte l’appétit, fatigue intense)
- Pleurs, anxiété, peurs, hypervigilance
- Inquiétudes, anticipation, insomnie, cauchemars
- Colère, irritabilité
- Culpabilité, honte
- Confusion, désorientation, absence de réaction
- Incapacité à s’occuper de soi ou de ses proches (ex. enfants)
- Idées suicidaires, vouloir se faire du mal ou en faire à autrui
Les personnes qui présentent des signes de détresse profonde, notamment celles qui ne sont plus capables de s’organiser au quotidien et/ou peuvent présenter un danger pour elles-mêmes ou les autres, ont besoin d’être dirigées vers les services professionnels en santé mentale [100].
Les communautés et les intervenants de la santé et des services sociaux peuvent compléter la formation sur les Premiers secours psychologiques (voir les liens ci-dessous) et intégrer les composantes essentielles des PSP en cas de désastre dans leur pratique [99, 100]: Ces composantes sont :
- La sécurité : Assurer sa propre sécurité et celle des autres personnes de façon continue.
- Le repérage des besoins essentiels urgents et des personnes en détresse.
- La prise de contact avec la personne : Demander la permission pour lui parler, se présenter et offrir son soutien de façon non intrusive et respectueuse.
- Le calme et l’écoute active : Écouter attentivement sans juger et sans forcer la personne à parler, l’aider à se calmer, à respirer lentement.
- La collecte d’informations : Demander à la personne de nommer ses besoins immédiats et ses préoccupations.
- L’accompagnement pour l’aider à prioriser ses besoins et entamer des actions : Donner du soutien pratique et concret.
- L’encouragement à utiliser ses propres stratégies d’adaptation positives.
- L’information : Transmettre des informations justes et de sources fiables sur l’événement, la sécurité, la façon d’accéder aux services, les réactions communes lors d’une catastrophe.
- La connexion avec un soutien social : Mettre la personne en lien avec ses proches et avec les services communautaires ou publics au besoin.
La pratique des premiers secours psychologiques en contexte de désastre ou autre crise peut être valorisante, mais constitue aussi une source de stress pour les aidants [115]. Les principes de cette intervention peuvent également être utilisés pour offrir un soutien mutuel auprès de collègues ayant vécu une situation très angoissante [116]. (voir fiche Soutenir les répondants, les bénévoles et les intervenants).
Pour les intervenants communautaires et les bénévoles
Guides
Organisation mondiale de la santé, 2012 : Les premiers secours psychologiques: Guide pour les acteurs de terrain. Guide présentant les principaux éléments et le cadre de référence des Premiers Secours Psychologiques. Disponible dans plusieurs langues dont le français, l’anglais
et l’espagnol https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44779/9789242548204_fre.pdf?sequence=1
Société canadienne de la Croix-Rouge, 2019 : Premiers secours psychologiques : guide pratique (français et anglais). Contenu inspiré de l’approche proposée par l’Organisation mondiale de la santé et inclut les aspects « prendre soin de soi » et « prendre soin des autres ». Disponible en
français : https://www.redcross.ca/crc/documentsfr/What-We-Do/First-Aid-and-CPR/PFA-Mini-Guide_FR_digital_.pdf et en anglais: https://www.redcross.ca/crc/documents/CRCPsychological-First-Aid-Guide-2019.pdf
Ressources à l'intention des jeunes
Guide (en anglais) pour l’utilisation des Premiers secours psychologiques en milieu scolaire: Brymer et al., National Child Traumatic Stress Network, 2012. Psychological first aid for schools Field operations guide 2nd edition. Aborde les éléments de l’approche adaptée aux enfants et adolescents. https://www.nctsn.org/sites/default/files/resources//pfa_schools.pdf
Formations
The National Child Traumatic Stress Network : Psychological First Aid (PFA) Online: formation gratuite de 6 heures offerte en ligne en anglais menant à une accréditation. https://www.nctsn.org/resources/psychological-first-aid-pfa-online
La Croix-Rouge canadienne offre aussi des cours sur les Premiers secours psychologiques. Deux formations en ligne de 90 minutes (Prendre soin de soi et Prendre soin des autres) et une version complète en classe qui sera éventuellement disponible en ligne. https://www.croixrouge.ca/cours-et-certificats/description-de-cours/premiers-secours-psychologiques
Université du Québec à Rimouski et Projet ARICA offrent une présentation d’une heure portant sur les grands principes des PSP. https://www.youtube.com/watch?v=ovq_gqtlX4k&feature=youtu.be / https://qualaxia.org/wpcontent/uploads/webinaire-psp-inondations-et-covid-19_1avril2020.pdf
Application
PFA mobile. Conçue par le National Child Traumatic Stress Network en anglais. Rassemble les principaux éléments des Premiers secours psychologiques et peut être pratique pour guider les intervenants. https://www.nctsn.org/resources/pfa-mobile