Relance psychosociale
Personnes visées
L’ensemble de la population d’une communauté touchée par un sinistre [143] avec une attention particulière pour les personnes plus vulnérables [140, 144].
Quand l'utiliser ?
Intervention et rétablissement.
Qui la met en œuvre ?
Le responsable des services psychosociaux du CISSS ou CIUSSS avec les intervenants psychosociaux de l’établissement (par exemple un responsable de l'ensemble du processus de relance, un superviseur clinique, des intervenants psychosociaux, des organisateurs communautaires) et les partenaires du milieu (ex. organismes communautaires, Croix-Rouge) [140].
Formations nécessaires
Souhaitable.
Personnes visées
L’ensemble de la population d’une communauté touchée par un sinistre [143] avec une attention particulière pour les personnes plus vulnérables [140, 144].
Quand l'utiliser ?
Intervention et rétablissement.
Qui la met en œuvre ?
Le responsable des services psychosociaux du CISSS ou CIUSSS avec les intervenants psychosociaux de l’établissement (par exemple un responsable de l'ensemble du processus de relance, un superviseur clinique, des intervenants psychosociaux, des organisateurs communautaires) et les partenaires du milieu (ex. organismes communautaires, Croix-Rouge) [140].
Formations nécessaires
Souhaitable.
Il est attendu qu’à la suite d’un sinistre et d’un épisode de stress intense, la majorité des personnes s'adaptera de façon positive et retrouvera un équilibre. Une minorité aura cependant besoin d'une aide professionnelle supplémentaire et la relance permet de repérer ces personnes [143]. Il s’agit de retourner vers les gens pour évaluer leurs besoins psychosociaux et leur proposer de l’aide s’il y a lieu.
C’est aussi l’occasion d’outiller les proches pour repérer les personnes de leur entourage qui pourraient présenter des problèmes d’adaptation, d’informer la population sur les services disponibles et de souligner les forces et les signes de résilience [140]. Il est toutefois important de s’assurer que l’accès aux services cliniques proposés demeure possible avant d’entreprendre un processus de relance [108].
La relance est recommandée dès la phase de « l’intervention psychosociale transitoire » [140] mettre (voir la fiche sur les Interventions psychosociales en contexte de sécurité civile des CISSS et CIUSSSS). Cette phase débute lorsque les besoins de base et la sécurité des personnes est assurée, donc quelques jours ou quelques semaines suivant le sinistre. Elle s’applique aussi en phase de rétablissement qui peut durer plusieurs mois et plusieurs années après le sinistre [140]. Même si un suivi psychosocial ne semblait pas requis au moment de l'intervention immédiate auprès de la personne, il est pertinent d’effectuer une relance [143].
Plusieurs relances peuvent être effectuées pour un même événement, mais les moments de l’appliquer peuvent varier en fonction des caractéristiques et de l’évolution du sinistre [140]. Il est important de considérer les événements critiques pouvant occasionner des impacts psychosociaux supplémentaires dans la communauté, comme l’annonce d’une cartographie des zones inondables, les démolitions de domiciles, les fermetures d’entreprises, et de travailler en collaboration avec les partenaires du réseau de la santé et des services sociaux.
Il est nécessaire d'être proactif dans la démarche, car la diminution de l'intérêt médiatique et politique dans le temps et le fait que les personnes sinistrées n'ont pas tendance à demander de l'aide peut mener à la sous-évaluation des impacts à long terme [143]. Le travail de proximité est recommandé pendant la phase de rétablissement pour faciliter le repérage des personnes pouvant présenter des besoins, mais n’étant pas portées à aller chercher de l’aide formellement [140, 145]. « Les travailleurs de rue visitent de façon quotidienne les milieux de vie, comme les bars, les parcs, les arénas ou les centres commerciaux. » [145]. Des relances peuvent également se faire au domicile des sinistrés. Cette façon de procéder pouvant parfois être perçue comme une intrusion, il est important de respecter la disposition de la personne à parler [140] et de ne pas la forcer à raconter l’événement afin d’éviter de créer une « retraumatisation » [143].
Il est recommandé de trouver un juste équilibre entre une trop grande passivité et une trop grande activité dans les interventions de soutien psychosocial auprès des personnes à la suite d’un désastre [146].
Document
Formation provinciale sur l’intervention psychosociale en contexte de sécurité civile [140] (pour les intervenants psychosociaux du réseau), la relance y est abordée lors de l’intervention psychosociale transitoire et du rétablissement. Vous référer à la direction de votre CISSS ou CIUSSS à ce sujet. Voir la fiche sur les Interventions psychosociales en contexte de sécurité civile des CISSS et CIUSSS.
Organisme
Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) dont la mission est de mobiliser les acteurs, soutenir les milieux, outiller les intervenants, sensibiliser le public et influencer les décideurs afin de prévenir le suicide. Cette organisation offre des formations pour les intervenants et professionnels ainsi que pour les citoyens. https://www.aqps.info/
Guide
Centers for Disease Control and Prevention: Planning for an Emergency: Strategies for identifying and engaging at-risk groups-A guidance document for emergency managers. Guide en anglais proposant des stratégies pour identifier les groupes vulnérables dans la population. https ://www.cdc.gov/nceh/hsb/disaster/atriskguidance.pdf