Renforcer le soutien social
Personnes visées
Tout le monde.
Quand l'utiliser ?
Promotion et prévention et phases de préparation, intervention et rétablissement (en tout temps).
Qui la met en œuvre ?
Les individus, les familles, les groupes et organisateurs communautaires, les bénévoles, les acteurs municipaux, le personnel scolaire et les professionnels de la santé et des services sociaux.
Formations nécessaires
Non.
Personnes visées
Tout le monde.
Quand l'utiliser ?
Promotion et prévention et phases de préparation, intervention et rétablissement (en tout temps).
Qui la met en œuvre ?
Les individus, les familles, les groupes et organisateurs communautaires, les bénévoles, les acteurs municipaux, le personnel scolaire et les professionnels de la santé et des services sociaux.
Formations nécessaires
Non.
« Le soutien social signifie se sentir aimé et apprécié, d’avoir un réseau de famille, d’amis, de voisins, de collègues et de membres dans la communauté qui sont présents au besoin » [26]. Le fait d’être bien entouré par des gens en qui on a confiance peut augmenter sa capacité à faire face à un événement traumatique [6] et aider à protéger son bien-être psychologique [53, 54].
Par exemple, le soutien social peut aider à s’adapter à une catastrophe en fournissant un soutien émotionnel, informationnel de même que matériel (nourriture, hébergement temporaire, ressources financières) [6].
« Avoir confiance en l’information qui nous est communiquée et agir en conséquence est également le signe d’une infrastructure sociale solide, parce que cette attitude reflète le sentiment de pouvoir se fier aux autres et aux autorités. […] Communiquer des renseignements importants, prendre des nouvelles, avertir d’un danger, aider un sinistré à sortir de sa maison inondée, offrir son soutien et ses soins, livrer des courses, garder les enfants de ses voisins et demander de l’aide en retour, au besoin : cumulés, tous ces gestes sont plus à même de favoriser la résilience. »
―D. Aldrich , 2020 [55]
Les personnes qui aident les autres en ressentent également des bienfaits au niveau de leur bien-être personnel [56]. Les communautés où l’on retrouve un fort capital social et un bon leadership communautaire sont caractérisées par la confiance, l’engagement, le partage de normes sociales, les capacités de coopération et de communication nécessaires à la mobilisation de la population qui permettent un rétablissement plus rapide à la suite d’un événement difficile [57]. Le soutien social est aussi un facteur important associé à la qualité de vie [58] et les effets positifs d’un bon réseau de soutien,
de même que les effets négatifs d’un manque de soutien social, peuvent persister pendant des années à la suite d’une catastrophe [6].
Les différents groupes sociaux et communautés sont également caractérisés par des cultures qui leur sont propres et qui définissent leur identité [59, 60]. La préservation du lien d’une personne avec sa culture d’appartenance est également un élément pouvant contribuer à protéger sa santé mentale en périodes difficiles et à s’adapter aux changements climatiques [61, 62]. Par exemple, chez les communautés autochtones notamment, l’appartenance à la collectivité, la culture, la nature et la spiritualité sont identifiés comme des facteurs qui favorisent la guérison [63]. Ainsi, la pratique d’activités culturelles significatives de même que l’ouverture aux différentes cultures doivent être encouragées.
Le réseau social et l’attachement culturel sont également des éléments pouvant protéger la santé mentale des enfants. Les recherches sur la résilience des enfants démontrent que la présence d'un adulte de confiance, positif et soutenant (parent, professeur, coach, personne responsable), est un facteur essentiel pouvant le protéger lors d’expériences éprouvantes [6, 64].
En milieu scolaire, les interventions devraient être personnalisées afin de tenir compte du contexte de la communauté et de s’assurer que les services et le soutien soient culturellement appropriés et tiennent compte des croyances, coutumes et priorités des familles [8]. Cela vaut également pour la psychothérapie où l’adaptation culturelle est particulièrement importante auprès des jeunes ayant vécu un traumatisme [65].
Les individus et les familles peuvent contribuer à renforcer leurs liens sociaux et culturels de différentes manières :
- Initier le contact avec les personnes de leur entourage et formuler clairement leur demande d’aide. [66]. Cela peut être difficile pour certaines personnes n’ayant pas l’habitude de demander de l’aide ou éprouvant de la difficulté à percevoir et identifier leurs besoins.
- Offrir du temps et de l’aide aux personnes importantes pour eux [66].
- Créer des occasions pour rencontrer de nouvelles personnes en participant à des activités sociales, en suivant des cours, en faisant du bénévolat [66].
- S’impliquer au sein de leur communauté afin d’apporter leur contribution à la vie collective [6].
- Participer à des activités culturelles ou religieuses qui font du sens pour eux [6].
Les communautés, les municipalités et les intervenants de la santé et des services sociaux peuvent aussi contribuer au renforcement des liens sociaux et culturels à l’échelle d’une communauté ou d’une municipalité dans le contexte des changements climatiques. Différentes actions peuvent être considérées, par exemple :
- Formuler une entente entre les membres du voisinage ou de la communauté pour confirmer l’engagement de s’entraider si une catastrophe survient [6].
- Offrir la possibilité aux organisations locales d’apporter leur expertise dans leur domaine d’intervention [67].
- Encourager une réflexion collective sur le passé, le présent et l’avenir de la communauté pour faciliter la prise de décisions [68]. Par exemple, organiser une « journée de réflexion collective » sur les impacts des changements climatiques pour la communauté [69].
- Recruter du personnel et des bénévoles qui comprennent la culture locale [70].
- Former les intervenants sur l’intervention en contexte interculturel [71].
- Prendre contact avec les chefs religieux et culturels locaux pour connaître leurs visions sur les pratiques susceptibles d’aider la population [70].
- Offrir du soutien aux proches aidants [72].
- Adapter les interventions psychosociales effectuées auprès des minorités ethniques afin qu’elles soient réalisées dans leur langue maternelle et tiennent compte de leur culture [73].
- Faciliter l’accès aux services spécialisés en santé mentale pour les membres de la communauté qui en ont besoin [74].
- Impliquer les familles dans le plan de traitement des personnes atteintes d’un trouble de stress post-traumatique. Cela procure un soutien supplémentaire autour de la personne en plus d’aider la famille à bien comprendre la maladie [75].
Et de manière plus générale :
- Prévoir des lieux propices aux rencontres et aux rassemblements dans l’aménagement de la communauté et du territoire, par exemple : des centres communautaires, des parcs, des espaces verts, des regroupements de magasins accessibles via des trottoirs, etc. [6, 76].
- Favoriser et soutenir la participation citoyenne de tous les membres de la communauté, dont celle des jeunes [69].
- Offrir une variété d’activités et de services communautaires pour dynamiser la vie sociale et renforcer le sentiment d’appartenance [36], et mettre les personnes et les familles en contact avec ces ressources [6, 8].
- Organiser des activités qui incluent les personnes isolées socialement, par exemple : les personnes veuves, atteintes d’un handicap, âgées, souffrant de troubles mentaux, séparées de leurs familles, etc. [68].
- Offrir des services de transport accessible pouvant accroître les opportunités de réseautage et contribuer à réduire l’isolement [6].
- Instaurer des politiques publiques qui valorisent l’identité culturelle et communautaire [55].
Pour tous
Organisations susceptibles de fournir des ressources de soutien social (exemples): les services d’entraide, les centres communautaires, les organisations et ligues sportives, les associations d’aînés (ex. FADOQ), les centres d’action bénévole, les maisons de jeunes, etc. En voici quelques
exemples:
Ressources
Association canadienne pour la santé mentale : organisation qui vise à prévenir les problèmes de santé mentale et suggère différentes ressources selon les localités via l’outil de recherche : Trouvez votre ACSM. https://cmha.ca/fr/. Contient également de la documentation générale, notamment : Le soutien social. À quoi ressemble le soutien social? Comment puis-je créer mon propre réseau d’aide? https://cmha.ca/wp-content/uploads/2018/12/SocialSupport-NTNLbrochure-
FR-2018_PRINT.V2.pdf
Mouvement santé mentale Québec. Offre un coffre à outils : Es-tu bien entouré ? Un réseau, ça se construit! Incluant différentes brochures conçues pour les aînés, les adultes, les jeunes et les travailleurs. https://mouvementsmq.ca/campagnes/autres-outils/le-reseau
Association des centres d’écoute téléphonique du Québec. Regroupe les centres d’écoute du Québec qui offrent un service gratuit d’écoute active, généraliste, anonyme et confidentiel aux personnes qui ressentent le besoin de se confier ou aux personnes en détresse psychologique. Offre un outil permettant de trouver un centre d’écoute par région. https://www.lignedecoute.ca/
Service 211. Centre d’information et de référence sur les ressources socio communautaires de proximité de la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, MRC Haute-Yamaska (Granby), Laval, Montréal et MRC L’Assomption. En développement pour d’autres régions également. http://www.211quebecregions.ca/
Réseau Avant de Craquer : Fédération d’organismes voués au mieux-être de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale. Lien vers la ligne 1-855-CRAQUER (272-7837) https://www.avantdecraquer.com/
L’Appui : organisme ayant pour mission de contribuer à améliorer la qualité de vie des proches aidants d’aînés et à faciliter leur quotidien. Lien vers la ligne Info-aidant 1-855-852-7784 https://www.lappui.org/
Regroupement des aidant naturels du Québec. Organisation qui rassemble les associations, les groupes et organismes locaux et régionaux dans le but d’améliorer les conditions de vie des proches aidants. Le site inclut une boîte à outils pour les proches aidants et un répertoire des organismes de soutien par régions. https://ranq.qc.ca/
Ressources à l'intention des jeunes
Regroupement des maisons des jeunes du Québec. Site qui rassemble les maisons des jeunes offrant un lieu de rencontre animé pour les jeunes âgés de 12 à 17 ans afin de les aider à devenir des citoyens critiques, actifs et responsables et défendre leurs intérêts. Contient un outil de recherche pour trouver sa maison des jeunes au Québec. https://rmjq.org/
Fédération québécoise des organismes communautaires Famille. Site regroupant la mission, les valeurs, les actions et les services offerts dans les organismes communautaires dédiés aux familles. Inclut un outil de recherche pour trouver un organisme communautaire famille par ville ou région. http://www.fqocf.org/
Site Web
Voisins solidaires, pour développer le bon voisinage dans votre milieu, renforcer les petits services entre voisins et créer un esprit de communauté : http://voisinssolidaires.ca/
Pour les municipalités
Regroupement
Carrefour action municipale et famille et Réseau québécois Villes et Villages en santé. Deux organismes ayant fusionné leur mission afin de mieux répondre au besoin d’accompagnement des municipalités qui doivent relever des défis face aux enjeux de développement durable et social, de promotion de la santé et de participation citoyenne. https://rqvvs.qc.ca/
Pour les gestionnaires du réseau de la santé
Formation
Gestion de la diversité culturelle : offerte par le Regroupement de réseaux en santé des personnes au travail. Durée d’une journée, formation payante. Thèmes : sensibilisation aux différences culturelles et communiquer avec les travailleurs issus de l’immigration. https://rrspt.gouv.qc.ca/fiche-formation/gestion-de-diversite-culturelle/